Politic Animal

Quatre jours en allemagne; hier je suis revenue de la guerre.
Il fallait retarder les eleven wagons blancs empoisonnes d un train mauvais nomme castor.Ensemble avec les hollandais deux islandaises des berlinois on a forme un groupe d action dont chacun etait le membre et le body d un autre, comme j etais la seule impaire j ai pris mon corps pour le mien.On est parti tot le matin par les chemins et les petits villages allemands,moi j avais pas dormi, passe la nuit avec roy et roxy dans la vapeur chaude des douches communes de la mission en face de l eglise evangeliste ou l on dort for free car dieu est un ennemi mortel de l atome. On est rentres dans la cuisine d une maison rouge ,pour petit dejeuner chez des gens bien inconnus solidaires qui nous ont offerts cafe et petits pains et meme des fromages qui puaient comme la france, dans la salle de bains et il y avait par grand miracle une bouteille de cool water de davidoff , j en ai mis plein dans ma capuche aspergee pour la route et pour le courage et pour te sentir toi, pas la peur. Apres on est rentres dans la foret qui borde le rail road en petits groupes infiltres comme des sioux entre les grands sapins ocres rouges au pelage eternel vert emeraude-noire cendre.On a pris les voies en otage, on s est couche sur les rails, on a bu bieres et soupe voku ,on a tout sabote, on y a mis le feu ,on a creuse a coups de pieds, a pleines poignees avec les gants de jardinier pretes par geert qui est un vieux renard, barbu comme toi il parait,moi j ai enleve tous les cailloux bleus gris que j ai pu jusqu a en denuder les rails ,il y en a meme qui ont pu les tordre en vagues,et puis on a construit toutes sortes de barrages de barricades des echafaudages de branches ,des buchers immenses avec des arbres morts et des pierres et tout ce qu on trouvait, avec des troncs enormes deverses en avanlanches et en travers de la route, no pasaran derriere nous,et quand arrivaient les robocops armes avec leur broyeurs blindes et leurs poulets armes de pelles en batterie nous on courait se cacher on les regardaient de loin tout deblayer, ca leur prenait un certain temps,on jubilait sous bois caches derriere les buissons, geert sortait le the ,les petits gateaux les tartines patee tomate, quand ils avaient fini on revenait detruire l ordre, il fallait se depecher ,pas rever trop et mettre son keffier devant sa bouche sur son nez sentir ton parfum ,il fallait pas montrer son visage, ne rien laisser a nu que les yeux pour voir sans etre vu d eux, les ennemis etaient partout , en ligne,en square, en rectangle, rampant au pas, au trot et meme a cheval, ils avaient des tanks et des canons de pepper gaz and de cold water pas cool en novembre en foret, quand les blackboxontexplose une de leur voitures il en est venu en renfort de partout, et tout est alle tres vite en s accelerant,ce n etait plus un jeu c etait la guerre , il y avait de la fumee rouge et des fusees sifflantes qui eclataient tout autour de nous,alors on a commence monter une colline et ils nous sont tombes dessus,je courrais devant moi quand j ai recu un violent coup dans le dos et je suis tombee en avant et je suis restee un petit moment par terre comme un rat sans air et sur le ventre quand je me suis relevee ca cognait tres fort dans mon coeur j entendais devant les rumeurs et les explosions et la fumee je voyais juste plus bas les robots et les humains se battre mais j avais peur et j avais mal alors je me suis enfuie j ai deserte le champ de bataille ; avant de tomber je n avais pas eu peur , la peur a commence avec l apparition brutale de la douleur , la souffrance et la peur que la douleur recommence,la guerre ca doit etre terrible , d etre de la chair a canons vivante et courir sous les bombes,il ne fait pas bon etre en novembre dans les bois allemands je vous le dis ,ce n est pas confortable pour dessiner du tout;j ai fait un seul dessin c est tout , mais il faut le savoir , je les ai vu en armure frapper les gens et des notres se battent a quatre contre vingt scarabees,il y a des ennemis verts ou bleus selon qui veulent nous estourdir je vous le dis,ceux la pour enterrer la mort vivante dans la terre comme un poison enfoui dans nos ventres pour des siecles et des siecles et ceux qui les defendent n ont plus de visages , un numero sur un casque de robot teleguide par satellite dans un ciel prive, il y en a une poignee de nous qui n ont pas peur ,j ai eu peur mais de ca je n ai pas doute je suis du cote des etres avec des yeux.