mardi 9 août 2011

IT S MY FALL - IT S MY VERY BIG FALL

Vous ne savez rien , vous ne pouvez pas savoir , vous avez oublié la chute , la chute vertigineuse que je vis quand je cesse de peindre tellement j'ai mal aux bras aux mains tellement mes yeux sont devenus des trous , quand je suis encore vivante et que je me traîne aveugle et manchote jusqu'à mon lit je me souviens que j'étais Dieu alors que toutes les couleurs naissaient de ma volonté changeante que toutes les formes étaient les enfants de mon humeur, quand le temps m'attendait suspendu comme un esclave soumis à chacun de mes gestes quand il passait devant moi à genoux et que je l'éclaboussait de lumière, je savais tout omnisciente de moi et de vous de vos pauvres mystères je faisais des lampions et de vos corps rampantes chenilles miserables vers des papillons d'or et de soie aussi légers que l'air mais me voilà rejetée à nouveau comme un corps de bois mort par la mer qui m'avait prise et tout donné et me rend à ma condition lamentable de dechet mortel et puant sur le sable je suis couchée là comme une algue morveuse , reprends moi reprends moi et ne me rend plus jamais je veux rester toujours dans l'eau et je méprise l'air, je ne veux plus jamais respirer, chaque pas de mes fausses jambes me fait hurler de douleur je veux redevenir sirène et rendre tout mon coeur saignant et mou aux loups et aux hyenes et retrouver ma voix déchirante d'hier qui faisait pleurer le ciel et les hommes et les pierres .

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Respire profondement dans l eau de là, les etres chères poisons. et dans l'air les hanches musicales qui kouak, et a la terre qui hurle a travres les larves de feu et qui pensent a toi et aux bois dormant. Nous sommes dans la mêmes galère, une guerre qui encercle nos âmes et qui donne sa vie, et qui donne sa mort dans le grand néan de la liberté.
Il n'y a plus place dans cette espace pour que reigne l'âme etrenelle
Comme tous, nous sommes des etoiles deja mortes.

Rome